L’abreuvement des chèvres et des brebis : un indispensable à la réussite de votre élevage !
L'eau est le premier aliment des brebis et des chèvres, alors ne la négligez pas !

Pour rappel :
Besoin en eau des brebis allaitantes au pâturage
Brebis suitée : Été 3.5 à 9L
Brebis tarie : Printemps 0.1 à 1.5L et été 1.5 à 5L
Besoin en eau des brebis et chèvres laitières en bâtiment
Brebis en lactation : 5 à 10L
Brebis en tarie : 2 à 5L
Chèvre en lactation : 4 à 8L
Chèvre tarie : 2 à 3L
Plusieurs facteurs peuvent influer sur la consommation d’eau (conditions climatiques, poids vif, stade de gestation, teneur en matière sèche de la ration ou de l’herbe pâturée, nombre de fœtus, d’agneaux, consommation de NaCl).
Il est essentiel que les brebis et chèvres aient suffisamment d’eau à leur disposition, car l’inverse risque de pénaliser leurs performances.
D’une manière générale,
elles s’abreuvent de 5 à 20 fois par jour
, avec à chaque fois une
consommation comprise entre 0.4 et 0.7 litres d’eau
.
Plus de
80 % du volume en eau est consommé entre 7 h et 19h
avec des pics au moment de la distribution de la ration et en sortie de salle de traite pour les laitières.
Il est toujours difficile d’appréhender le volume d’eau bu, alors voici quelques critères qui vous permettent d’ajuster la mise à disposition d’eau dans votre élevage :
- Pour optimiser les performances des animaux en bâtiments, il faut respecter
au minimum 1 point d’eau individuel pour 15 animaux pour les taries ou gestantes
et jusqu’à
1 point d’eau pour 10 animaux pour les laitières en lactation
.
- Il est nécessaire que
10 à 15 % des animaux puissent boire en même temps
.
- La hauteur des abreuvoirs se situera idéalement
à 50 cm (brebis), 60 cm (chèvres) et 40 cm pour les jeunes
.
Lorsque ces normes ne sont pas respectées, les performances risquent d’être pénalisées.
Au-delà de ces performances, un accès restreint à l’eau pose aussi question en matière de bien-être et de santé animale. Une installation mal pensée peut générer une compétition à l’abreuvoir et causer des problèmes périphériques (risque accru de bousculades, sous-expression du potentiel des animaux dominés, etc).
Le maître-mot est de
disposer d’un nombre suffisant de points d’eau et de bien les répartir dans le bâtiment
.
Enfin, pensez également à
contrôler la qualité de votre eau
en réalisant une
analyse bactériologique tous les ans et à la traiter si besoin
.